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Lors d’un massage thérapeutique, le travail au niveau des adhérences que l’on pourrait aussi qualifier de « décollage tissulaire » est souvent nécessaire afin d’obtenir de bons résultats. Ceux qui ont eu l’occasion de faire appel à mes services savent probablement de quoi je parle puisqu’il est fort possible que j’aie eu à travailler dans ce sens pendant leur massage.
Bien-sûr, il serait complexe de comprendre ce qu’est la fibrose tissulaire sans avoir, au préalable, une petite idée de ce que sont : les fascias.
Présents un peu partout dans notre organisme, nous pourrions grossièrement comparer les fascias à des membranes ultra résistantes constituées de fibres élastiques qui s’entrecroisent. Participant à la nutrition des muscles et parcourus par bon nombre de nerfs ainsi que par des vaisseaux lymphatiques et sanguins, ils se retrouvent sous notre peau (fascias superficiels) et enveloppent chacune de nos fibres musculaires et de nos organes (fascias moyens et profonds).
Agissant comme une barrière physique entre les structures, ils permettent aussi, lors du mouvement, que les différents muscles glissent les uns sur les autres, grâce au liquide interstitiel qui en assure la lubrification.
Conséquemment à diverses conditions (état de stress, tensions musculaires, mauvaise posture, réactions inflammatoires et j’en passe), il est très fréquent que la circulation soit entravée par endroits. Durant l’absence de mouvement des liquides, certaines substances auront tendance à se cristalliser et à adhérer aux structures environnantes. Ces dernières seront, par la suite, enveloppées par de petites masses fibreuses qui finiront par prendre du volume et se solidifier. Processus que l’on appelle : la fibrose tissulaire.
Évidemment, les nombreux fascias se trouvant dans cette zone se retrouveront coincés au travers de toutes ces petites masses. Cela viendra donc aggraver la problématique. Plus cette situation durera et plus les adhérences se répandront jusqu’à couvrir des zones entières.
Petite parenthèse : La fibrose peut se localiser un peu partout. Certaines zones, situées en plein carrefour lymphatique (comme la région cervicale ou lombo-sacrée) seront particulièrement à risque.
Autre fait à noter : si l’on suit le principe des chaines myofasciales (plusieurs muscles localisés à différents endroits et étant reliés par un fascia commun), une contrainte régionale sur un fascia amènera éventuellement des douleurs qui pourraient se projeter sur d’autres parties du corps.
Il est donc facile de constater à quel point la fibrose peut rapidement devenir très incommodante. Il devient impératif de l’éliminer. Heureusement, un massothérapeute expérimenté pourra facilement la localiser et par le biais de diverses techniques de décongestion manuelle ou par l’utilisation d’accessoires comme les ventouses ou IASTM « Instrument Assisted Soft Tissue Mobilization » qui ne sont que quelques exemples, il devrait, en partie ou totalement, être en mesure de remédier à la situation.
Un accessoire que j’utilise beaucoup lors de ce genre de travail est la guasha-iastm.
Cliquez sur le lien ci-dessous afin d’en avoir un petit aperçu.
On comprend qu’un tel traitement peut, quelques fois, être inconfortable voire douloureux, pour la personne qui le reçoit. En revanche, son efficacité est non-négligeable. Les résultats peuvent être, très rapides. A la fin d’une seule séance, nous pouvons déjà ressentir une sensation de relâchement de la zone atteinte. Un soulagement voire l’élimination quasi-complète de la douleur initiale causée par les adhérences.